Un prix de thèse en partance pour Princeton |
Un prix de thèse en partance pour Princeton Le 28 mars dernier, Phong Lan Thao Tran s’est vue remettre le prix de thèse Monique Garnier-Semancik de l’école doctorale des sciences de la vie et de la santé de l’Université de Bordeaux. Après 3 années de recherche sur une conformation inhabituelle d’ADN au sein de l’équipe de Jean-Louis Mergny, elle quittera l’IECB pour l’Université de Princeton à l’été 2012.
Depuis 2008, Phong Lan Thao Tran s’intéresse à des séquences d’ADN riches en guanine, qui peuvent adopter une structure spécifique : les G-quadruplexes. « Nous pensons que ce genre de nœud, que l’on trouve dans certaines régions de notre génome, remplit des fonctions biologiques importantes. Des études ont montré que la formation de G-quadruplexes pourrait ralentir la réplication de l’ADN et empêcher la transcription de certains gènes en ARN. Mes travaux ont porté sur les règles qui régissent la formation de G-quadruplexes, ainsi que sur la mise au point d’une méthode rapide pour cribler des ligands de G-quadruplexes en vue d’applications thérapeutiques » explique la jeune femme, docteur en biochimie depuis décembre 2011. Un excellent travail, soutenu par 4 publications en tant que premier auteur Le 28 mars 2012, le comité scientifique de l’école doctorale des sciences de la vie et de la santé de l’Université de Bordeaux lui a décerné le prix de thèse “Monique Garnier-Semancik”. Son directeur de thèse, Jean-Louis Mergny, se félicite : « Ce prix vient récompenser un excellent travail, soutenu par 4 publications en tant que premier auteur. Son expérience va de la recherche fondamentale sur les G-quadruplexes jusqu’à leurs applications biotechnologiques. En outre, elle a déjà fait preuve d’une mobilité surprenante pour une doctorante : au sortir de la thèse, elle a déjà travaillé dans 4 laboratoires, dans 3 pays différents. Je n’ai aucune inquiétude pour la suite.» Barcelone, Paris, Bordeaux, Kyoto… et bientôt Princeton ! Phong Lan Thao Tran n’est pas une scientifique sédentaire. En 2008, dans le cadre de son master en biologie et pharmacologie du vieillissement, elle part en Espagne pour un stage au Parc Scientifique de Barcelone. A son retour, elle entame un doctorat au sein de l’équipe de Jean-Louis Mergny, au Muséum national d’Histoire naturelle à Paris. Deux ans plus tard, lorsque Jean-Louis Mergny est nommé chef de projet à l’IECB, la jeune chercheuse déménage à Bordeaux pour poursuivre sa thèse. Puis, en 2011, elle part 5 semaines au Japon, grâce à une bourse de l’Université de Kyoto, afin d’apprendre à créer des origamis d’ADN. Prochaine destination : l’Université de Princeton. Départ prévu à l’été 2012. |