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Le cytosquelette d'actine s'effondre au contact de la vescalagine

Le cytosquelette d'actine s'effondre au contact de la vescalagine

Suite à un appel à projet interne de l’IECB, les équipes d’Elisabeth Génot et de Stéphane Quideau ont initié en 2007 une collaboration interdisciplinaire sur l’effet de la vescalagine, un ellagitannin issu du bois de chêne, sur l’actine. Leurs travaux, qui viennent d’être publiés dans Angewandte Chemie International Edition, permettent d’envisager une nouvelle stratégie thérapeutique contre l’ostéoporose. Leurs recherches ont également donné lieu à une demande de brevet européen.

A gauche: La vescalagine provoque un repliement des filaments d’actine en agrégats fibrillaires









L’équipe du professeur Stéphane Quideau (UMR5255) travaille depuis plus de 10 ans sur les ellagitannins C-glucosidiques, des substances naturelles de la famille des polyphénols. En 2007, dans le cadre d’un appel à projet interne à l’IECB, Stéphane Quideau pousse la porte du laboratoire d’Elisabeth Génot, chef d’équipe en biologie cellulaire. Son hypothèse est la suivante : la vescalagine, un ellagitannin issus du bois de chêne, est susceptible de bouleverser l’architecture de certaines protéines à l’intérieur des cellules, comme les filaments d’actines ou les microtubules.

3 ans plus tard, ces chercheurs de l’IECB sont parvenus à mettre en évidence l’aptitude de la vescalagine à franchir la membrane cellulaire et à altérer l’intégrité du cytosquelette d’actine sans interférer avec le réseau des microtubules, et ceci en s’associant de manière sélective à l’actine fibrillaire (actine-F), c’est-à-dire sans interagir avec l’actine sous sa forme globulaire monomérique (actine-G).  Lorsqu'elle s'associe au cytosquelette, la vescalagine provoque donc l'effondrement de l'architecture cellulaire et la perte des fonctions associées. Ces premiers résultats sur l’effet anti-actine de la vescalagine viennent d’être publiés dans Angewandte Chemie International Edition.


La vescalagine constitue donc un nouvel agent anti-actine, capable d’inhiber l’activité de certaines cellules en déstructurant leur cytosquelette. Les perspectives d’application en pathologie humaine sont nombreuses, avec au premier plan l’ostéoporose. Cette maladie dégénérative a pour cause un déséquilibre entre d’une part les cellules qui produisent la masse osseuse (les ostéoblastes) et les cellules qui la détruisent (les ostéoclastes). Stéphane Quideau, Elisabeth Génot et leurs collaborateurs, qui viennent de déposer une demande de brevet européen, envisagent d’inhiber l’activité des ostéoclastes grâce à la vescalagine.

 
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