Une nouvelle chef de projet en biologie cellulaire et moléculaire
Comment se déroule la division cellulaire lorsque le matériel génétique de la cellule est endommagé ? C’est un des thèmes de recherche du Dr. Anne Royou, une nouvelle chef de projet qui a rejoint l’IECB en mars 2011. Son équipe, rattachée à l’Institut de Biochimie et Génétique Cellulaires (IBGC), sera d’abord hébergée à l’IECB pour une période d’essai de 3 ans.
Issue d’un cursus en physiologie et biologie cellulaire, Anne Royou intègre en 1996 le DEA « Génétique moléculaire et cellulaire » de l’Université Paris XI. Fin 1997, elle rejoint le laboratoire du Dr. Karess au Centre de Génétique Moléculaire de Gif-sur-Yvette pour une thèse sur le rôle la myosine II non-musculaire dans le développement de la drosophile. Au cours de ses recherches sur cette protéine contractile, qui permet la scission cellulaire, elle collabore avec le Laboratoire du Dr. William Sullivan à l’Université de Californie, Santa Cruz, où elle est recrutée en 2002 comme post-doctorante. Ses recherches s’orientent alors vers les mécanismes qui régulent la transmission du matériel génétique lors de la division cellulaire. De retour en France en 2010, elle obtient dans la foulée un poste de chargé de recherche première classe au CNRS, une bourse ATIP/Avenir financée par l’Institut National du Cancer et ainsi qu’un poste de chef de projet à l’IECB.
Les recherches d’Anne Royou portent sur un phénomène inédit, qu’elle a découvert lors de son post-doctorat. Après avoir endommagé volontairement le génome d’une cellule en provoquant des cassures de chromosomes, elle s’est intéressée au devenir des fragments de chromosome lors de la division cellulaire. Elle a observé que, malgré les cassures, la cellule parvenait à transmettre correctement les fragments de chromosomes dans les deux cellules filles. Cette transmission efficace des morceaux de chromosomes est due à la présence de liens de chromatine qui « raccommodent » les morceaux entre eux. Grâce à ces liens, les cellules se divisent en deux cellules comportant un nombre correct de chromosomes. Ses recherches à l’IECB viseront à étudier en détail ce phénomène: «Pour l’instant, nous sommes deux. Un post-doctorant nous rejoindra en septembre. Pour les 3 ans à venir, notre objectif sera d’identifier la nature, la fonction et les propriétés du lien qui relie les morceaux de chromosomes et qui facilite leur ségrégation.»
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