Home Actualités L'ARC récompense un jeune chercheur de l'IECB
L'ARC récompense un jeune chercheur de l'IECB


Neil Owens, 31 ans, s’est vu décerner le prix Hélène Starck de l’Association pour la recherche sur le cancer (ARC) en octobre 2011. Depuis 2010, ce chimiste canadien travaille au sein de l'équipe de Gilles Guichard sur des molécules capables de provoquer la mort des cellules cancéreuses.


"C'est sans doute le pragmatisme de notre projet de recherche qui a plus à l'ARC"

A l’heure actuelle, la grande majorité des chimiothérapies s’attaquent tant aux cellules saines qu’aux cellules cancéreuses. La liste des effets secondaires induits par les chimiothérapies est longue : inflammation des muqueuses, perte des cheveux, troubles digestifs, toxicité cardiaque, neurologique, hématologique…
Depuis 2010, avec le soutien de l’ARC, Neil Owens explore une voie alternative pour traiter le cancer à l'IECB, au sein de l’équipe du Dr. Gilles Guichard (CMBN, UMR 5248 - CNRS/UB1). Il explique : « Dans les années 90, des chercheurs américains ont découvert une protéine qui cible spécifiquement les cellules tumorales et déclenche chez elles l’apoptose, c’est-à-dire la mort cellulaire. Notre objectif est de créer un mime de cette protéine humaine à partir de composés chimiques artificiels ». L’utilisation de mimes synthétiques pour développer de nouveaux médicaments présente plusieurs avantages. D’une part, les molécules artificielles sont plus efficaces, car elles se dégradent plus lentement dans l’organisme. D’autre part, les coûts de production de ces composés chimiques sont très inférieurs à ceux de leurs équivalents naturels. Pour Neil Owens, « c’est sans doute le pragmatisme de notre projet de recherche qui a plu à l’ARC ».

200 000 mimes triés en une semaine

En octobre dernier, ce jeune canadien a présenté des premiers résultats très prometteurs au jury du Prix Hélène Starck de l’ARC. Son approche est simple et efficace. Elle consiste à créer des milliers de mimes différents et à sélectionner ensuite ceux qui interagissent avec le récepteur qui déclenche l’apoptose dans les cellules tumorales.
En juin 2011, dans le cadre d’une collaboration soutenue par Interbio, le biocluster du sud-ouest de l’Europe, Neil Owens s’est rendu à Barcelone pour trier une bibliothèque composée de plus de 200 000 mimes. Au final, en seulement 7 jours, il est parvenu à identifier une centaine de candidats. « Maintenant, nous commençons à rentrer dans le détail. Il faut analyser les séquences moléculaires, synthétiser et valider les touches in vitro… J’espère que nous pourrons effectuer des tests dans des modèles in vivo d’ici à 2013 » conclut le chercheur.

 
Bannière
Bannière
Bannière
Institut Européen de Chimie et Biologie
2, Rue Robert Escarpit - 33607 PESSAC - France
Tel. : +33 (5) 40 00 30 38 - Fax. : +33 (5) 40 00 30 68
Copyright © 2012 All Rights Reserved. Réalisation Little Big Studio